Les docteurs Durville : pionniers du naturisme (1/2)

Les docteurs Durville : pionniers du naturisme (1/2)

Si André et Gaston Durville sont devenus les pionniers du naturisme mondial, ils le doivent avant tout à leur père et à une éducation qui les a fortement marqués. Voilà plus d’un siècle, Hector Durville, admirateur du curé Kneipp de Verischoffen, donnait aux deux enfants leur toilette à l’eau froide, en nudité totale et quelle que soit la saison. Et tout ceci au risque de provoquer commérages et bavardages et de passer pour un impudique, un original et un immoral aux yeux de ses contemporains à une époque où dévoiler un mollet était tabou.

Naturistes par hérédité

Loin de vouloir appliquer quotidiennement un sort cruel à ses deux enfants, Hector Durville avait compris tous les bienfaits de l’eau pour le corps. Ainsi, André et Gaston Durville ont hérité de cette doctrine naturiste et ont consacré leurs forces, leur intelligence et leur fortune à sa diffusion car ils considéraient la nudité commun l’unique moyen de sauver l’homme de sa dégénérescence. Toute leur carrière fut entièrement vouée à cette cause. Déjà dans sa thèse de médecine, Gaston Durville concluait que l’hygiène mentale et physique pour l’homme, c’était le naturisme. Puis, ensemble, les deux frères ont créé l’institut de médecine naturelle et ont permis la publication de plus de trente titres sur le naturisme. Gaston Durville poussait sa croyance jusqu’à considérer le nudarium (pièce ensoleillée et dépouillée sauf des équipements sanitaires et d’appareils de culture physique) comme indispensable à chaque intérieur. C’est là que l’homme nouveau, chaque matin, par tous les temps, fenêtres ouvertes, fait, avec sa femme et ses enfants, totalement nus, la provision quotidienne de santé et de joie de vivre. Il avait même imaginé la création d’un stade de nudité intégrale, idée qui avait déjà germé chez l’Allemand Basedow sous forme de jeux olympiques de la nudité. Leurs conceptions divergeaient sur un point fondamental : l’alimentation. La création de la société naturiste des frères Durville à l’Ile Platais au début du XXIe siècle, a fait couler beaucoup d’encre. Une partie de la presse a vite fait de l’assimiler à une organisation perverse, notamment la presse catholique, pendant que l’autres la considéraient avec ironie… La suite ici.